Le blog de jploubinoux Traits d'Union

Serais tu donc un ange ?

Serais tu donc un ange, toi qui à mes cotés

Accompagnes ma vie depuis bien des années ?

En traversant ensemble les portes de la vie

Avec une patience, une grâce infinie.

Tu aimes les enfants et leur offres ton cœur,

Sans nulle différence, veillant à leur bonheur.

Tu veux les protéger, parfois avec excès,

Derrière lesquels éclate ta générosité.

Tu aimes les parents, leurs donnes de ton temps,

Apportes l'affection, espérée d'un enfant,

Tisses les fils magiques unissant les familles

Qui veulent t'adopter comme leur propre fille.

Tu aimes aussi les gens, anonymes inconnus,

Es sensible à leurs peines quand ils sont dans la rue,

Pouvant te révolter devant leurs préjudices,

Issus de l'intérêt ou bien de l'injustice.

S'il est vrai, pourquoi pas, qu’existe en nos cœurs

Une parcelle divine comme une force intérieure,

Je comprends mieux alors qu'en regardant tes yeux,

J'y vois tout l'univers et la bonté de Dieu.

Serais tu donc un ange, d’amour et de passion,

Qui embellit ma vie de larmes d'émotions ?

Non...!

Je l'ai porté neuf mois, et puis je l'ai nourri,

Protégé, surveillé ... c'est ainsi qu'il grandit,

Pour devenir un jour adulte et responsable,

Qui vous apportera ce dont il est capable...

Qui pourra vous donner sa force et son talent,

Et son intelligence pour aider votre temps,

Pour créer et construire vos villes et vos maisons,

Et être dans vos plans un tout petit maillon.

Pour apporter aussi la douceur de son coeur

A la course du monde afin qu'il ait moins peur,

Et donner sans compter l'affection en retour

Que je peux lui transmettre par amour chaque jour.

Pourquoi faut il alors qu'il devienne pour vous

Pas plus qu'un instrument dans votre jeu de fous,

Et que votre mépris fait qu'il en soit réduit

A mourir ... ou tuer des enfants comme lui !

Pourquoi faut-il enfin que je donne la vie

Pour aider à détruire ou à être détruit ?

Les monstres ou leurs victimes ont tous été enfants ...

Et je crie NON avec ... mes larmes de maman...

Sibérie

Cette petite fille écoutait son grand-père

Chanter sa mélopée, une lente prière

Dédiée au feu sacré dont les flammes dansaient

Au Cœur de cette ail, au son de ses pensées.

Paroles gutturales venant de l'intérieur

Transmettant chaque nuit, avec force et douceur,

La sagesse de l'Altaï, sa foi et sa culture

En communion profonde au sein de la nature...

D'une nature immense, extrême et généreuse,

Aux couleurs claires et tendres d'une nature heureuse,

Où grands cèdres et pins, et forêts de bouleaux

Décorent les montagnes qui en sont le berceau.

Unifiant ces espaces, la rivière Katune

Étincelle au soleil et réverbère la lune.

Entre le Kazakhstan, le Chine et Mongolie,

Elle est ligne de vie, une âme en Sibérie.

Une âme aux mille sœurs, dans la grande Russie,

Dont la diversité de peuples et de pays

La rend riche et complexe, pour qui veut la comprendre,

Avec un cœur ouvert qu'elle saura lui rendre.

Venise d’hiver

Une lente arrivée à travers la lagune

Dissipe un peu les brumes qu’éclaire encore la lune,

Et me laisse perdu, un peu ému aussi,

Au sortir de la gare, face au « ponte Degli ».

Par les ruelles étroites, marcher à l’aventure

De dix siècles d’histoire, beautés d’architecture :

Des rosaces de marbre, mosaïques et trésors,

En proportions parfaites, partout du nombre d’or.

Fenêtres en ogives, balcons à colonnades

Encadrent de leurs rives gondoles en promenade.

Un soleil rose d’hiver dessine en couleurs pâles

Les palais, les coupoles, le long du grand canal.

Façades ocre ou blanches, volets verts rouges ou bleus,

Se reflètent dans l’eau et l’éclat de nos yeux.

Des statues par milliers regardent le présent

D’Arlequins, Colombines, sous leurs masques d’argent.

Témoins de leur passé et de toute sa gloire,

Elles sont de leurs amours l’éternelle mémoire.

Les cloches des églises, mouettes et pigeons,

Peuplent nos souvenirs de sonores émotions,

Et nous invitent ainsi, au moment du départ

A revenir un jour, guidés par le hasard.